Du mardi 31 mars au dimanche 04 avril 2015
Cette semaine en route vers l’Outback.
Pas besoin d’aller loin pour se retrouver dans le fameux Outback australien (l’arrière pays) étouffant de chaleur, une centaine de kilomètres vers l’ouest et nous y sommes déjà. Ces terres écrasées de soleil offrent à l’infini de splendides paysages aux tons ocres et de plaines dorées. Territoire magnifique encore sauvage et isolé.
Une seule route goudronnée d’une voie de chaque côté traverse ces étendues immenses autour que des pistes.
C’est grisant de conduire des heures durant sur cette route légendaire, immense, toute en ligne droite, dans cet espace pratiquement vierge et fascinant, fenêtres ouvertes, cheveux aux vents, musique à fond.
De Townville à Cloncurry, nous roulons près de 775 km dans des paysages plats, des prairies blondes à perte de vue. Nous croisons d’énormes camions long de 53,5 m de 3 à 4 remorques, citernes ou chargement de vaches sur 2 étages et toujours plein de kangourous écrasés sur le bord de la route.
Dans les alentours de Charter Towers, nous campons sur une grande prairie près d’une rivière asséchée en contre bas et au réveil dans le soleil de l’aube, nous avons eu la visite de deux kangourous. Sympa pour commencer la journée. Il fait très chaud et nous sommes bien contents d’avoir notre petit frigo pour pouvoir boire de l’eau fraîche. Nous établissons notre itinéraire qui va être soutenu avec des étapes de 400 à 500 km par jour mais qui restera gravé à jamais dans nos mémoires.
Petit tour à Charter Towers dont les principales activités sont l’élevage et les mines. Dans le centre ville de beaux bâtiments historiques et bien sur des boutiques de vêtements et accessoires de cowboys australiens.
Direction Julia creek en plein milieu de nul part, quelques motels, un camping où nous y passerons la nuit et pas grand chose de plus.
Sur la route vers Camooweal, on roule toute la journée mais le temps passe vite au milieu de ces somptueux paysages. Des plaines plates et blondes sur 360° puis on retrouve les Eucalyptus argentés aux troncs noirs, blancs et d’autres encore roux, la terre rouge et de belles termitières ocres. Plus loin, des vallons et des collines rocheuses roses. C’est vraiment grandiose.
Il fait une chaleur à crever et c’est le cas de le dire, nous croisons des cadavres de vaches sur le bord de la route. 150 km séparent chaque petites bourgades et l’on ne croise à peine qu’une dizaine de véhicule sur la route. Il vaudrait mieux ne pas tomber en panne ou avoir un accident. Nous faisons le plein d’eau et d’essence régulièrement. Soyons prudent !
Nous arrivons au Camp de Camooweal au bord de la jolie rivière Georgia couverte de nénuphars blancs. Nous nous installons sous les Eucalyptus au bord de l’eau. Plein d’oiseaux, une grande grue grise, des guêpiers verts superbes et aussi pleins d’insectes et de mouches moins sympas. Nous avons fait la rencontre de 2 australiens retraités, Renée et Marc, qui vivent avec leur 2 chiens dans une caravane toute équipée, clim, télé alimentée par un groupe électrogène, qui se déplacent régulièrement dans des camps « free » et sillonnent ainsi tout leur immense pays.
Juste après Camooweal, nous quittons les Queeslands et passons dans le territoire du nord, une véritable révélation avec ses vastes étendues désertiques, sa végétation très particulière (type maquis), ses gorges rocheuses et enfin la possibilité de rencontrer des Aborigènes et leur culture.
Sur la route vers Tennant creek.
Arrivée un peu avant Tennant creek, nous nous arrêtons sur les bords d’une retenue d’eau, Mary Ann Dam. On demande aux Aborigènes qui sont installés tranquilles à l’ombre s’il n’y a pas de risque pour se baigner. « No crocodile » nous rédondent ils, alors allez hop à l’eau. Ah ! quelle est froide, un bonheur après 3 jours de route sous la chaleur écrasante. Incroyable de pouvoir se baigner au milieu du désert.
Puis nous partons faire quelques courses au super marché. La ville assure les besoins d’une très grande région composée de ranchs de plusieurs milliers d’hectares (tout est gigantesque en Australie) et de plusieurs communautés Aborigènes. Nous découvrons une ville plutôt lugubre et délabrée qui dégage un étrange sentiment d’abandon et de tristesse. nous croisons beaucoup d’Aborigènes qui errent dans les rues, l’air désabusé.
Nous passerons la nuit à 13km de la ville au campement Kunjarra, seuls, entourés de magnifiques rochers roses. C’est un endroit symbolique et sacré pour les Aborigènes. Afin d’avoir un peu moins chaud, nous dormons à la belle étoile, au clair de la pleine lune, sous la voie lactée et sous la moustiquaire. Inoubliable !
Arrêt à Devil’s Marble. Ce sont de gros blocs de granit qui semblent avoir été jetés telles des billes par un géant.
Ravitaillement de carburant à Wycliffe Well Roadhouse, station essence motel, au milieu du désert où l’on peut, soit disant, voir passer régulièrement des ovnis.
Arrêt au relais routier d’Aileron, qui pour attirer les conducteurs, a érigé d’énormes statues d’aborigènes.
Sur la route vers Alice Spring
Nous passons le tropique de capricorne
Alice spring est une très belle ville le long d’une rivière asséchée bordée de magnifiques Eucalyptus en plein cœur de l’Australie. Elle est le centre de l’art Aborigène que l’on peut admirer dans les nombreuses galeries. Pour les artistes Aborigènes, la peinture est une activité très importante, tant sur le plan culturel qu’économique. C’est un élément essentiel de leur vie, tissant un lien entre le passé et le présent, le surnaturel et le matériel, les hommes et la terre.
La semaine prochaine, découverte du centre rouge et de l’emblématique Uluru.
Sumathi " l'indienne"
Que vous êtes beaux en Martiens ! 🙂