Descente du fleuve Tsiribihina en pirogue

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du dimanche 14 au mardi 16 septembre 2014

De Miandrivazo nous prenons la RN34 (encore plus défoncée que la RN7) pour atteindre l’embarcadère à Masiakapy (littéralement là où il y a des tortues d’eau douce méchantes).
Nous retrouvons notre guide Andry ( qui veut dire pilier) et notre piroguier Tahiry (qui veut dire désiré) et notre pirogue de 5m de long et 60 cm de large faite en Givotia madagascarensis.

Nous démarrons notre périple de 160 kms en 3 jours et 2 nuits par la descente de la rivière Mahajilo affluent du Tsiribihina.
Au croisement de la rivière et du fleuve, Andry verse un peu de rhum dans le fleuve offrande aux ancêtres pour qu’ils veillent sur notre descente. Il est aussi interdit de manger de la viande de porc et même de transporter des cochons sur le fleuve.

Le tsiribihina est large et calme. Nous nous imprégnons de la quiétude ambiante. Spartiatement installés, à l’abri du soleil (enfin presque) avec nos ombrelles. Il fait très chaud mais heureusement sur l’eau, il y a un peu d’air et de temps en temps on se trempe les mains et les pieds dans l’eau. Pleins de chants d’oiseaux.

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Nous découvrons :

  • la végétation des rives. Rizières sur la moindre parcelle cultivable, culture de tabac, bananiers,patates douces sauvages (fleurs violettes). Jacinthes d’eau (plantes flottantes à fleurs mauves), Calbasse sauvage à fleurs jaunes, Baobabs Andosonia grandidiéri, ricin (fruits boules à piques verts).
  • les villages de pêcheurs, pleins d’enfants joyeux, qui s’éclatent dans l’eau.

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  • les hotelys pour les piroguiers, petites huttes en bois et feuilles de palmiers.

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  • Nous avons vu toutes sortes d’oiseaux dont les martins pêcheurs, des perroquets gris foncés, des perruches, des canards siffleurs,
    des aigrettes, des grands échassiers et aussi des lémuriens bruns et des blancs, un petit iguane, des tortues d’eau (pas du tout méchantes) 🙂
  • la cascade de Begidro avec ses piscines naturelles magnifiques et rafraîchissantes.

Dans les gorges de Bémaraha nous cherchons le crocodile mais non 🙁 il fait trop chaud, ils restent au fond de l’eau.Par contre nous avons vu de grandes chauves souris.

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Vers 16 h, le vent de la mousson se lève de l’ouest vers l’est, c’est le signal pour s’arrêter et préparer le campement.

Bivouacs sur les bancs de sable sur les rives du fleuve, dans tente igloo et petit matelas de mousse. C’est sûr, ce n’est pas le grand confort mais quel plaisir d’être au cœur de la nature encore intacte. Feu de camp sous les étoiles avec en fond sonore les chants des oiseaux Cou cal et les voix au loin des villageois. Superbes coucher et lever du soleil sur le fleuve.

Délicieux repas chinois à la malgache, comme le My-sao (spaghettis aux petits légumes et sardines) préparés par Andry et Tahiry (qui ont déjà ramé toute la journée) dans le noir sur la pirogue, nous sommes admiratifs. Sans oublier le super punch ananas gingembre, au coucher du soleil, un régal ! On a bien rigolé …

A l’arrivée de la pirogue, nous avons pris une charrette à zébu pendant 1 petite heure sur une piste où nous avons du passer le gué pour rejoindre Clark et Dada (le chauffeur) et le 4X4 à Antsiraraka.

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Puis 3 h de piste en 4X4. Passage du bac (c’est folklo, c’est quelque chose ! ) à Tsimafana pour traverser le Tsiribihina pour aller à Bélo sur Tsiribihina.

Nous sommes arrivés tout crades (et ce n’est rien de le dire) et bien crevés mais ravis.

Une belle aventure !

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