L’atoll de Tikehau dans l’archipel des Tuamotu

du 14 au 19 mai 2015

Après 1h d’avion de Bora Bora, nous survolons l’atoll de Tikehau, un cercle presque parfait de 26 km de large composé d’une centaine d’îlots magiques (sable blanc et cocotiers) autour d’un lagon exceptionnel (et oui, celui là aussi). Une seule passe Tuheiava large d’une centaine de mètres qui relie le lagon à l’océan et qui est très réputée pour la plongée.
Nous nous posons sur l’îlot principale de Tuherahera et comme le veut la coutume, on nous pare de beaux colliers de fleurs en signe de bienvenue.

Nous nous installons à la pension Colette dans notre joli petit faré (bungalow traditionnel au toit en palme) sur une grande plage de corail et de sable blanc bordée de cocotiers le long du lagon où se baladent dans l’eau transparente de beaux requins à pointe noire (même pas peur). C’est magnifique !

Nous pensions passer ces quelques jours à nous baigner et à observer ces superbes fonds marins très prometteurs. Et bien non !
Malheureusement, Alain s’est écorché sur les coraux il y a quelques jours et les petits bobos sont devenus de belles plaies bien purulentes. On nous a vite conseillé d’aller consulter au dispensaire. Verdict, gros risque de staphylocoque ou de streptocoque donc antibiotiques pendant 6 jours, pansements tous les jours et interdiction de se baigner 🙁 .
En Polynésie, c’est très fréquent, avec l’humidité ambiante et la chaleur les bactéries s’en donnent à cœur joie et prolifèrent à vitesse grand V. Dès que l’on s’écorche sur les coraux, il faut tout de suite rincer et frotter avec du citron pour bien ôter les fragments éventuels et désinfecter puis couvrir les plaies pour éviter les infections par l’air et les mouches.

Nous avons donc occupé nos journées à nous promener en tournant en rond (c’est le cas de le dire) sur cet atoll paradisiaque de 9 km de contour.

A faire connaissance avec quelques un des environs 500 habitants super sympa et très accueillants qui vivent essentiellement de la pêche dans le lagon réputé très poissonneux et du coprah qu’ils tirent de tous les cocotiers sur les motus. Les gens vivent au rythme du bateau ravitailleur qui ne vient qu’une fois par mois.

A nous balader d’une plage de sable blanc et rose à l’autre, à ramasser coquillages et piques d’oursins crayon, d’un bout à l’autre de l’île, du lagon d’un côté à l’océan de l’autre plus vivant avec ces énormes vagues qui viennent se casser sur le récif corallien.

 

A passer par le joli village fleuri, noyé en pleine nature où une vingtaine de véhicules sillonnent la rue principale de 4 km de long qui traverse l’îlot et les quelques pistes en terre. L’atoll est très verdoyant et bien entretenu. C’est incroyable de voir autant de végétation sur de telles bandes de sable, entre le soleil brulant et le sel de l’océan.

A rendre visite à Gilbert, le créateur de bijoux en coquillage de l’îlot, la seule « mini boutique » mis à part l’épicerie et la boulangerie.

A passer nos soirées en compagnie des autres résidents de la pension à écouter chanter (très bien d’ailleurs) au rythme du ukulélé, Colette et Hénéré, nos chaleureux, drôles et attachants hôtes qui nous ont bien régalé avec leurs succulents petits plats.

Et bien sur à admirer les beaux coucher du soleil sur la plage avec en fond sonore venant du village tout proche, les pahus (tam tam tahitien) rythmés.

C’est paré de nos beaux colliers de coquillage, comme le veut la coutume, que nous quittons le superbe et encore préservé atoll de Tikehau pour notre dernière destination en Polynésie, l’atoll de Rangiroa.