Du lundi 22 au Mercredi 24 décembre 2014
Hier, nous avons quitté avec regret le Cambodge et ses jolies paysages de rizières parsemées de beaux palmiers, de jolies maisons sur pilotis, de belles vaches blanches aux longues oreilles et ce peuple adorable.
Le voyage en car et le passage de la frontière, c’est super bien passé, sans problème, ni arnaques, « finger in the nose ».
Nous sommes arrivés dans la soirée à Ho Chi Minh que tout le monde continue d’appeler Saïgon, son nom d’avant 1975, capitale économique du Vietnam. Nous sommes surpris et ahuries par le vacarme pétaradant de la rue. Cette ville énorme, bruyante et grouillante est complètement dingue.
Il y aurait plus de 4 millions de scooters et 7 millions d’habitants. Saïgon a connu 95 ans d’influence française, supporté les américains et résisté à la bureaucratie du nord (Hanoï) calquée sur le modèle Chinois.
Chouette, le bus nous arrête tout près de notre guesthouse simple, propre et chez l’habitant située dans une petite ruelle plus calme du quartier routard Pham Ngû Lâo.
Le quartier n’est pas très beau mais très populaire et en ébullition. Pleins de petits restos, bars, boutiques de souvenirs, agences de voyages.
Nous avons flâné dans ses interminables avenues. Au milieu des buildings, les champs Elysés de Saïgon, les beaux quartiers avec boutiques de luxe. Le Théâtre municipal qui date de 1900 et qui ressemble beaucoup au Petit Palais parisien. La cathédrale Notre Dame, style typiquement France profonde, une bonne grosse église construite en brique rouge de Toulouse en 1880, rien à voir avec Notre dame de Paris. L’hôtel de ville datant de 1908 en plein travaux que nous découvrons sous les échafaudages.
La poste centrale une des perles de l’architecture française construire en 1891, un des plus beaux bâtiments de l’époque coloniale, supporté par une charpente métallique de Gustave Eiffel. On dirait une ancienne gare ferroviaire mais dommage pour nous, ils sont en train de la repeindre. A l’intérieur, les guichets, les vieilles cartes de Saïgon aux murs,les anciennes cabines téléphoniques internationales, le portrait de l’oncle Hô, en font un endroit délicieusement rétro.
Pour traverser les rues, au milieu de ce flot incroyable et continu de scooters, qui klaxonnent sans arrêt, la seule solution est de se lancer, en serrant les fesses et d’un pas assez rapide mais constant. En fait, c’est la circulation qui fait avec nous, les scooters passent tout autour, devant, derrière, en nous évitant, enfin c’est ce qu’on espère.
Complètement sonnés et saoulés par tout ce bruit et cette agitation, nous allons nous mettre un peu au calme dans le jardin botanique.
Pour les fêtes, les avenues sont illuminées, il y a des sapins de Noël scintillants devant les magasins et les hôtels. On se croirait presque à Paris mais avec la chaleur en plus.
Des badauds vendent les bonnets de père Noël, des serres têtes avec les cornes de rennes ou des bonshommes de neige.Le soir, les enfants et surtout les bébés sont déguisés en costume de père Noël. Les jeunes filles se font toutes belles, mettent leurs plus jolies robes rouges et blanches, talons hauts, se font des boucles dans les cheveux (ce qui ne doit pas être facile avec leurs cheveux épais et très raides) et tout ce joli monde va sur les boulevards près des décorations et des illuminations se faire photographier dans des poses comme les mannequins des magazines de mode. Trop drôle !
Ce soir, pour le réveillon, nous prenons le bus de nuit à 21h pour rejoindre plus au nord est Nha Trang sur la côte en bordure de la mer de Chine méridionale.
Mais avant le départ, nous avons fêté Noël dans notre quartier super animé, devant une délicieuse pizza avec un bon verre de vin et du tiramisu en guise de bûche avec un couple de français amoureux du Vietnam.
Pour vous, ça n’a l’air de rien, mais pour nous ce n’est que du bonheur.
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