Paksé et le Wat Phou

Samedi 29 novembre 2014

Hier soir, après avoir fait le tour des hôtels et rempli ou même plutôt surchargé un grand tuk tuk qui faisait le ramassage de tous les touristes en partance pour Paksé, direction la gare routière à l’extérieur de la ville. Là, nous nous suivons tous, à la queue leu leu, parmi tous les bus, dans cette immense gare routière sur terre battue.

Nous découvrons notre  » big sleeping bus » à 2 étages. A l’intérieur, bonne surprise, pas de siège mais des sortes de petits compartiments sans porte, alcôves contenant carrément des lits de une ou deux personnes numérotés, avec oreillers et couettes qui ont l’air propre. Nous sommes en haut, dans le fond du bus. Nous sommes rassurés d’être installés confortablement car on se demandait ce qui  nous attendait. A côté de nous un jeune couple d’Espagnol, derrière dans le fond du bus, un dortoir de 5 personnes allongées les unes à côté des autres sur le même grand matelas.Bien content de ne pas être dans ce dortoir. Avant le départ, Alain va acheter quelques choses à manger et nous voilà parti pour une nuit inoubliable. Pique nique sur la banquette à la lampe frontale, puis dodo, enfin c’est se qu’on pensait et espérait. En fait, notre nuit a été une série de bonds et rebonds, comme si nous avions dormi sur un trampoline et avec en bonus le vacarme du moteur qui était juste sous nous.

Vers 8h, le lendemain, nous arrivons à Paksé, frais comme des gardons…Nous traversons la ville encore endormie avec nos gros sacs à roulettes et nos sacs sur le dos, pendant environ 2 km, à la recherche de notre guesthouse. Comme d’hab, nous avons choisi la moins chère et nous nous demandons bien sur quoi on va tomber. Au premier abord, en entrant, l’hôtel nous fait plutôt bonne impression avec son grand hall carrelé clair et brillant. Mais en arrivant près du comptoir et surtout quand on a pris notre café gentiment offert par le gérant très jovial parlant trois mots de Français nous avons compris que comme d’hab, la propreté n’est pas la priorité. Bon comment va être la chambre ?? Il est tôt, le gérant nous dit que la chambre n’est pas prête et qu’il faut que l’on repasse dans 2h. Chouette, espoir, ils vont peut être faire le ménage. Nous laissons nos gros sacs dans une salle et repartons donc en ville louer un scooter.

De retour à l’hôtel, complètement mort, nous découvrons notre chambre spacieuse, un grand lit fait avec des draps propres Yes! par contre point de vu ménage, les acariens sont à la fête, cette chambre n’a pas du voir un balai, un chiffon depuis assez longtemps à en juger à la couche de poussière un peu partout et à la transparence des vitres. Sans parler de la salle de bain, enfin plutôt douche dans les toilettes (c’est partout comme ça depuis qu’on est en Asie), qui n’a pas due souvent connaitre l’eau de javel et de plus équipée à la norme suicide express. Le disjoncteur du chauffe eau étant raccordé à l’arrache, sans protection, bornes à nu, tout près de la pomme de douche.

En prenant ma douche, j’ai entendu des crépitements d’arc électrique, ni une ni deux, je suis sortie toute pleine de mousse en vitesse pour couper tout le courant,  je l’ai fini à l’eau froide. Tellement fatigués, pas le courage de changer d’hôtel et de toutes les  façons, dans les petits prix, ils sont tous à peu prêt pareil, nous nous effondrons sur le lit pour une petite sieste avant de partir à la découverte du coin.

Paksé, petite ville construite par les Français au début du 20ème siècle est animée et commerçante mais sans réel charme. C’est une étape bien située pour visiter le Wat Phou et le plateau des Bolovens.

 

Dans l’après midi, nous partons donc avec notre scooter à environ 40 km de Paksé voir le Wat Phou, site archéologique classé au patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO en 2001. Le wat Phou littéralement temple de la montagne, berceau de la civilisation Khmère, bien avant la fondation d’Angkor. Les ruines actuelles datent du neuvième siècle, celles que l’on peut voir aujourd’hui sont impressionnantes bien que mal conservées. Les deux grands bassins d’eau servaient aux joutes nautiques. La grande allée qui mène au deux principaux palais est bordée de Lingams (phallus de Shiva).

A droite, au nord, le palais des hommes et à gauche, au sud, celui des femmes.

Puis nous montons un escalier de 7 fois 11 marches, bordé de Frangipaniers aux fleurs odorantes qui mène au sanctuaire.

Le sanctuaire est un joli petit bâtiment en forme de croix richement orné de sculptures représentant différentes divinités du panthéon hindou entouré d’un bel écrin de verdure d’où on a une superbe vue panoramique sur le site en contre bas et sur la région.

Cette visite magnifique dans cet endroit chargé d’histoire, en pleine nature, très paisible et calme, nous a beaucoup plu. C’est certainement, un avant goût en plus modeste, de ce que nous découvrirons à Angkor au Cambodge.

Au retour, au coucher du soleil, nous reprenons la route longeant le fleuve et traversons des petits villages pittoresques adorables puis plutôt que de passer par le pont, nous prenons un petit bac pour traverser le sublime Mékong.

Demain, nous partons pour 3 jours à la découverte du plateau des Bolovens.