lundi 05 et mardi 06 janvier 2015
Sapa est située tout au nord du Vietnam, à 350 km de Hanoï et à seulement 25 km de la frontière chinoise dans un beau cirque de montagne parsemé de villages ethniques au milieu des rizières en terrasse.
Après la nuit passée dans un train couchette, nettement plus confortable que le bus de nuit, puis rejoint le groupe avec qui nous allons faire un treck, nous avons pris un bus pendant 3/4 d’heure pour monter dans la montagne jusqu’à la petite ville de Sapa. Plus on monte en altitude, plus le temps se dégage pour faire place au ciel bleu.
Arrivée à Sapa, 1650 m d’altitude, un petit groupe de villageoises en costumes traditionnels avec une hotte ou bébé sur le dos, s’est regroupé
et nous (les touristes) attend avec impatience pour nous accompagner jusqu’à leurs villages et essayer de nous vendre leurs ouvrages fait mains.
Nous déposons nos sacs à l’hôtel, prenons un bon petit déj copieux au 5ème étage avec vue sur les montagnes, une bonne douche et en route pour 2 jours de randonnée.
La rando consiste à redescendre dans la vallée par des sentiers, en passant par le village de Cat Cat puis celui de Lao Chai et jusqu’au village de Ta Van où nous y passerons la nuit chez l’habitant. Le 2ème jour, nous continuerons notre descente jusqu’au village de Su Pah, passerons par une forêt de bambou, une cascade et sur un pont suspendu. Au total, une vingtaine de km, tranquille.
Ces villages vivent essentiellement de la culture du riz. De février à août, ils préparent les rizières et en septembre a lieu la récolte. Les 4 autres mois de l’année, les femmes accompagnent les marcheurs pendant leurs trecks et essayent de leur vendre des tissus, sacs et pochettes brodés aux points de croix très colorés qu’elles font elles mêmes. C’est leur seul revenu.
C’est donc, joyeusement et en file indienne que nous crapahutons sur les chemins accompagnés de nos charmantes villageoises et de notre guide, petit bout de femme souriante avec un gros bidon de future maman. C’est « Pian pian » que nous descendons les sentiers bien raides et glissants. Nous sympathisons et discutons en Anglais avec les vendeuses qui ont fini par l’apprendre avec les touristes et avec les autres marcheurs de différentes nationalités, Espagnol, Néo Zélandais, Australien, Péruvien et Hollandais (comme par hasard c’est avec les espagnoles que j’y arrive le mieux).
Les femmes qui nous accompagnent font partie de l’ethnie Hmong Noir, la plus nombreuse. Reconnaissable à leurs bandes molletières qui leur font un genre de guêtres tenus par des bandelettes brodées et à leurs turbans. Aux oreilles, elles portent de ravissantes boucles d’oreilles en argent et même parfois plusieurs superposées.
Leur costume traditionnel est composé d’un pantalon court sous une tunique, le tout en chanvre tissé et teinté à la main indigo foncé, serrée par une ceinture brodée en couleur qui peut faire plusieurs fois le tour de la taille. J’adore, c’est vraiment très beau et quel travail ! Elles ont un grand sourire sur leur visage buriné par le soleil et les mains tachées de bleu indigo.
Nous découvrons des paysages sublimes. Montagnes sculptées de rizières en terrasse qui forment des courbes harmonieuses où des miroirs d’eau scintillent au soleil, parsemés de petits villages isolés. C’est vraiment très beau même avec la brume et en cette saison où les rizières ne sont pas aussi verdoyantes.
Nous traversons les villages composés : surtout de petites maisons en bois construites à même le sol sans fenêtre et de greniers montés sur pilotis. D’une école, grande bâtisse jaune décorée de guirlandes de fanions multicolores, ou les enfants apprennent bizarrement quelques pas de Salsa. D’une église en tôle ondulée. D’une épicerie et d’une boucherie, petit étale au bord du chemin. Des sculpteurs de pierre, des fabricants et vendeurs d’encens et bien sur, partout, tous les animaux de la ferme, cochons, buffles, poules, canards et chiens qu’ils, malheureusement, mangent comme tous les autres (ça me file des cauchemars).
Nous avons été très bien reçu par une accueillante famille qui a aménagé l’étage de sa maison en grand dortoir plutôt confortable. Ils nous ont servi un délicieux dîner (végétarien, je vous rassure) avec tournée générale de leur eau de vie locale, super tord boyaux puis avec ça, nous avons passé une très bonne soirée et nuit. Au petit déj, pile de crêpe au miel, un délice.
Ces deux jours dans cette magnifique région de Sapa restera certainement l’un de nos meilleurs souvenirs du Vietnam avec les magnifiques sourires des adorables paysannes et les superbes paysages.
Après re-train de nuit, dès demain matin départ pour l’enchanteresse baie d’Halong
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