Jeudi 11 septembre 2014
Au petit déj, devant notre tasse de thé et nos tartines de confiture sur la terrasse face à la route qui descend, une carriole à petites roulettes a dévalé la pente en trombe avec 2 cochons éventrés, les 4 pattes en l’air, à tout vent. Pas très ragoûtant.
Puis nous sommes partis visiter le parc qui a été créé grâce à la découverte en 1986 d’un petit lémurien doré inconnu jusqu’alors qui mange des bambous et pèse 2 kg et mesure environ 30 cm sans la queue. Le parc qui fait 46700 ha a été créé en 1989 et est devenu patrimoine mondial en 2007. La faune et la flore sont protégées. Il est interdit de défricher, zéro feu, zéro piège, zéro coupe de bois.
Avec notre guide local nommé Diamand, nous sommes partis à la recherche dans cette forêt tropicale humide pendant 3h des lémuriens, caméléons, oiseaux et orchidées endémiques parmi les palissandres, les bois de rose, les arbres fougères, les lianes, les bambous et des innombrables orchidées.
Araignée noire nommée Néphil
Fleurs de Datura : trompettes blanches toxiques
Eugénia : arbre à fleurs blanches
Scarabé girafe : roule les feuilles pour y pondre un œuf
Orchidée Oenia : blanche au cœur rouge
Uroplatus fantasticus Geko nocturne se camoufle en feuille morte
le fruit du tambourissa pousse sur le tronc de l’arbre et n’est pas comestible
Fleurs de la famille du jasmin
Eucalyptus Robusta à l’écorce spongieuse avec ses fruits les enfants jouent à la toupie.
Fruits du Ficus pousse sur le tronc
Fougère nid d’oiseaux, plante épiphyte qui ne pompe pas la sève de l’arbre sur laquelle elle s’accroche mais se sert de l’arbre pour s’accrocher et se placer vers la lumière.
arbre à fleurs blanche je ne connais pas le nom mais il y en a plein dans la forêt
Cascade
Après cette magnifique visite, nous reprenons la route. Nous traversons un village de forgeron. Ils fabriquent tous les outils pour cultiver la terre.
Sur la route de Ronomafana à Manandona,partout des feux de brousse et même de forêt. ça fait vraiment mal au cœur. Toutes ces espèces endémiques qui partent en fumée…
Les éleveurs de zébu mettent le feu aux prairies car ils pensent ainsi fertiliser la terre (alors que c’est tout le contraire car ne repousse que les plantes qui résistent au feu et qui sont invasifs, toutes les autres sont perdues) et ainsi avoir de l’herbe fraiche et tendre pour leurs troupeaux. ça sert aussi à faire éloigner les invasions de criquets.Le moindre arbre ou bois est brûlés pour faire du charbon de bois qui est l’unique mode de cuisson dans tout Madagascar. Comment les blâmer ? Que restera-t-il comme forêt dans 20 ans ?
Nous arrivons à la nuit. Sur la piste, nous croisons un jeune homme à pied, au milieu de nul part, c’est Madisson, notre guide pour la balade de demain matin qui se rend lui aussi au gîte. Nous le prenons avec nous dans la voiture. Au bout de la piste défoncée, nous nous garons devant une grande maison dans le noir complet. On se demande où on a atterri, si Clark ne sait pas trompé de chemin. nous descendons de voiture et là un vieil homme avec un grand sourire et les yeux malicieux nous accueil chaleureusement.
Nous sommes arrivés dans le gîte Bako Bako de Jean Gustave et madame Honorine qui ont près de 80 ans. Le groupe électrogène vient de démarrer pour nous. Nous découvrons notre chambre au rez de chaussée d’une authentique maison malgache. Petite chambre avec 2 lits superposés, une table de nuit au milieu et le long du mur une grande commode avec en déco des animaux sculptés dans des pierres. Par terre, dans un coin, le pot de chambre. Nous venons de faire un bon de 40 dans le passé. Dehors, dans une grande salle certainement ancienne étable reconvertie en réfectoire, Jean Gustave nous convie à un pot d’accueil. Avec son humour, son grand sourire et sa casquette Cochonou en vichy rouge sur la tête, Jean Gustave est un personnage vraiment très sympathique. Honorine, qui à tout de la mama malgache, toute ronde, avec sa grande blouse violette et son chapeau de paille, nous a préparé un festin plein d’attentions. Après ce copieux dîner, nous sommes conviés dans la cour près d’un feu de camp à nous assoir sur un banc.
Un orchestre de 7 musiciens et une quinzaine d’enfants filles et garçons nous ont rejoints pour une veillée magique. Musique et danses traditionnelles malgache autour du feu. Quelle soirée incroyable ! Que de sentiments, pleins de nostalgie.
papa cheray
VOS BONNES NOUVELLES NOUS REMPLISSENT DE JOIE ET NOUS VOUS SOUHAITONS UNE BONNE CONTINUATION DANS CE MADAGASCAR QUI VOUS COMBLE ET QUI VOUS APPORTE CE QUE VOUS RECHERCHIEZ. GROS BISOUS DE MAMY/PAPY ET DE CHERAY OU IL FAIT ENCORE CHAUD ET BEAU